Premier colloque sur le thème de la pleine conscience organisé par le Ministère des solidarités et de la santé. Juin 2019 Paris
Colloque relayé par un article dans
Méditation de pleine conscience, mais que fait la Sécu ?
Au moment où Agnès Buzyn décidait de ne plus rembourser l’homéopathie, le ministère de la Santé vantait les mérites de «la pleine conscience».
Loin de nous l’idée de critiquer cette sage méditation dite de «pleine conscience» et son corollaire, le MBSR (réduction du stress par la pleine conscience). Pour la petite histoire et pour ceux qui en doutent, la pleine conscience, ce n’est pas n’importe quoi. C’est du sérieux. «Implantée aux Etats-Unis depuis plus de trente ans dans les domaines médicaux grâce au programme créé par Jon Kabat-Zinn, la méditation pleine conscience est en France une pratique reconnue et enseignée par des professionnels», expliquent ses promoteurs….
Pourquoi le silence est primordial pour notre concentration et notre santé ?
Le neuroscientifique Michel Le Van Quyen était l’invité de La Tête au carré pour parler du pouvoir du silence. Suite à une paralysie faciale, le chercheur arrête de travailler. C’est ainsi qu’il prend conscience du besoin de silence du cerveau et se consacre à l’écriture de son nouveau livre « Cerveau et silence » .
8eme édition du DU Médecine, Méditation Neurosciences de l’Université de Strasbourg.
dec 2019 – Janv 2020
J’ai eu l’immense opportunité de faire partie de cette 8eme édition du Diplôme Universitaire « Médecine, Méditation, Neurosciences » mis en place par l’Université de Strasbourg et organisé chaque année dans le cadre de la formation continue des médecins et chercheurs, toutes disciplines confondues désirant s’initier à la méditation, en explorer le champ scientifique ainsi que les pistes thérapeutiques.
N’étant ni médecin, ni chercheuse, j’enseigne le programme MBSR à Paris depuis 6 ans et ce DU fait partie du parcours de formation des instructeurs C’est à ce titre que ma candidature a été retenue.
Nous voilà donc 57 en tout, venus de toute la France, au plus fort des grèves, réunis pour l’occasion au Mont Saint Odile, lieu magique , sous plein d’aspects. Expérience inédite pour la plupart d’entre nous. Beaucoup des participants découvraient la méditation pour la première fois.
A l’origine de ce Diplôme Universitaire le Pr Jean Gérard Bloch. Rhumatologue, directeur des enseignements de l’Université, passionné de sciences et méditant assidu, l ‘un des premiers médecins à mettre en avant le rôle que peut jouer la méditation sur la santé.
A ses côtés pour co -animer la pratique méditative proposée tout le long de ce séminaire, Erick Rienner, pratiquant assidu de méditation et excellent pédagogue.
PROGRAMME ET INTERVENANTS
du Diplôme universitaire « Médecine Méditation et Neurosciences » de Strasbourg
La conscience peut-elle être un objet de science? Quel lien établir entre Bouddhisme et sciences de la nature ? Méditation, stress et monde moderne. Neurophysiologie de l’attention. Méditation et plasticité cérébrale. Compassion et neurosciences. Epigénétique et méditation. Le modèle psycho-neuro-endocrino-immunologique les échelles d’évaluation de la pleine conscience.
Ce DU s’effectue en 2 temps ( 2 fois une semaine )
Pratiques de pleine conscience et partages alternant avec une partie théorique ( liste des intervenants ci -dessous )
LES INTERVENANTS :
Patricia TASSI Professeur en psychologie clinique.
«Qu’est ce qui fait que nous comprenons les choses différemment? »
Michel ODOUL.
Les liens corps-esprit dans la médecine traditionnelle chinoise.
Jean Yves LELOUP Qui étaient les thérapeutes d’Alexandrie ?
Christian BONAH. Histoire de la médecine occidentale et des liens corps-esprit.
Histoire et épistémologie des sciences
Jean Marie LUMINOR
Le cerveau humain à la lumière de la morphologie évolutive.
Jean Philippe LACHAUX, neurobiologiste. INSERM Lyon
Qu’est ce qu’un cerveau attentif ?
Antoine LUTZ, neurobilogiste, INSERM lyon
Neuroplasticité cérébrale et changements neuro anatomiques induits par la méditation. Méditation et régulation de la douleur.
Perla KALIMANdr en biochimie
Comment notre ADN devient-elle sensible à notre environnement? Epigénétique et méditation.
Pr Tania Singer . Directrice du département de neurosciences sociales de l’Institut Max Planck à Leipzig.
Méditation et compassion
Pr Michel Bitbol, chercheur en philosophie des sciences
Méditation Littérature et philosophie
Le bouddhisme et la science
Le bouddhisme et la physique quantique
Pr Jean Gérard Bloch
La pratique phénoménologique
Le programme de réduction du stress basée sur la pleine conscience
Les fondements de l’enseignement Unité dans la Dualité
Pr Gilles Bertschy
Sommaire des études cliniques sur la méditation de pleine conscience
Si vous êtes poète, vous verrez clairement un nuage flotter dans cette feuille de papier. Sans nuage, il n’y aurait pas de pluie; sans pluie, les arbres ne pousseraient pas ; et sans arbre, nous ne pourrions pas faire de papier.
Le nuage est essentiel pour que le papier soit ici devant nous. Sans le nuage, pas de feuille de papier. Ainsi, il est possible de dire que le nuage et la feuille de papier « inter-sont ». Le mot « inter-être » ne figure pas encore dans le dictionnaire, mais en combinant le préfixe « inter » et le verbe « être », nous obtenons un nouveau verbe, inter-être. Sans nuage, nous n’aurions pas de papier ; nous pouvons donc dire que le nuage et la feuille de papier inter-sont.
En regardant encore plus en profondeur dans cette feuille de papier, nous y voyons aussi le soleil. Sans soleil, la forêt ne pourrait pousser. En fait, rien ne pourrait pousser, nous ne pourrions nous développer. Par conséquent, nous percevons aussi la présence du soleil dans cette feuille de papier.
Le papier et le soleil inter-sont.
En continuant d’observer, nous découvrons également le bûcheron qui a coupé l’arbre et l’a amené à la fabrique de papier. Et nous voyons aussi le blé : nous savons que cet homme n’aurait pu vivre sans son pain quotidien. C’est pourquoi le blé qui a servi à la confection du pain dont s’est nourri le bûcheron, est présent dans cette feuille de papier. Et le père et la mère du bûcheron y sont également. Si nous observons de cette manière, nous remarquons que, sans tous ces éléments, cette feuille de papier ne pourrait exister.
En examinant encore plus profondément,
nous y découvrons aussi notre présence.
Ce n’est pas difficile à voir : lorsque nous regardons cette feuille, celle-ci fait partie de notre perception. Votre esprit s’y trouve et le mien aussi. Par conséquent, nous pouvons dire que tout est présent dans cette feuille de papier. Il vous sera impossible de me montrer une seule chose qui n’y soit pas – le temps, l’espace, la terre, la pluie, les minéraux du sol, le soleil, le nuage, la rivière, la chaleur. . . Tout coexiste avec cette feuille de papier. Voilà pourquoi je pense que le mot « inter-être » devrait être dans le dictionnaire.
« Etre, c’est inter-être ».
Vous ne pouvez pas « être » simplement par vous- même.
Vous devez forcément inter-être avec toutes les autres choses.
Cette feuille de papier est parce que tout le reste est. Supposez que nous essayions de retourner un seul de ces éléments à sa source. Supposez que nous renvoyions sa lumière au soleil. Pensez-vous que l’existence de cette feuille de papier soit alors possible ? Non, sans la lumière du soleil, rien ne peut exister. Si nous retournions la bûcheron à sa mère, nous n’aurions pas non plus de papier. Le fait est que cette feuille est uniquement constituée d’éléments « non-papier », et que, si nous retournions ces éléments « non-papier » à leurs sources respectives, il n’y aurait alors plus de papier du tout. Sans ces éléments « non-papier », tels que l’esprit, le bûcheron, la lumière du soleil, etc., il n’y a pas de papier. Aussi fine que soit cette feuille, elle contient en elle-même tout l’univers. »
Le Coeur de la Compréhension, édition du Village des Pruniers, pp. 7-10 Thich Nhat Hanh
Le neurologue belge Steven Laureys publie chez Odile Jacob un livre très accessible montrant tous les bienfaits de la méditation sur notre esprit. Le moine bouddhiste Matthieu Ricard a été son cobaye avant de devenir son préfacier.
Les livres sur la méditation font florès. Mais « La Méditation, c’est bon pour le cerveau » (Odile Jacob, septembre 2019) se détache du lot, en ce sens qu’il est signé par un neurologue mondialement réputé. Le Dr Steven Laureys dirige, au CHU de Liège, le Centre du cerveau. Spécialiste du coma et des états de conscience altérés, il fait le point sur tout ce que la neurologie a pu apprendre et démontrer au sujet des bienfaits de cette pratique héritée du bouddhisme sur notre matière grise et notre état mental. Passionnant.
Votre livre illustre l’intérêt que la méditation, sous ses différentes formes (« de concentration sur la respiration », « de pleine conscience »), commence à susciter dans la communauté neuromédicale. Où en sont les recherches sur ce que vous appelez les « neurosciences contemplatives » ?
On constate depuis le début des années 2000 une montée en flèche du nombre d’études sur la méditation. Rien que l’an dernier, on a recensé plus de 1.200 articles scientifiques sur la seule méditation de pleine conscience, ce qui traduit à l’évidence un intérêt réel et grandissant. Cela dit, du point de vue méthodologique, toutes ces études ne se valent pas, il y a à boire et à manger. Si l’on ne considère que les études cliniques, plus lourdes à mettre en place mais aussi plus rigoureuses et plus solides, la méditation est encore loin de faire jeu égal avec la médication ! Un peu plus de 1.300 études cliniques lui ont été consacrées au cours des vingt dernières années, un chiffre à comparer aux 4.500 études cliniques conduites en moyenne chaque année sur les antidépresseurs. A l’évidence, on ne peut pas attendre de l’industrie pharmaceutique qu’elle consacre autant d’argent à la méditation, qui représente pour elle un retour sur investissement nul, qu’au développement de nouvelles molécules. La médecine d’aujourd’hui néglige encore trop les alternatives à la pharmacopée, qu’il s’agisse de la méditation ou d’autres techniques. Je suis convaincu que la médecine de demain sera plus globale, plus intégrative : elle piochera plus volontiers dans une boîte à outils qui contiendra les médicaments, car il est évident que ceux-ci sont parfois nécessaires, mais ne s’y limitera pas.
La réduction du stress par la méditation de pleine conscience
Les dimanches de 11 h à 13h30
à l’Espace TerraNova. Paris 09
Planning détaillé du prochain cycle
Séance 1 : Dimanche 2 Février 2020 / 11h-13h30
Séance 2 : Dimanche 9 Février 2020 / 11h-13h30
Séance 3 : Dimanche 16 Février 2020 / 11h-13h30
Séance 4: Dimanche 23 Février 2020 / 11h -13h 30
Séance 5 : Dimanche 01 Mars 2020 / 11h -13h 30
Séance 6 : Dimanche 08 Mars 2020 / 11h -13h 30
Séance 7 : Dimanche 15 Mars 2020 / 11h-13h30
Séance 8 : Dimanche 22 Mars 2020 / 11h-13h30
INFOS DE DERNIERE MINUTE …. LA SESSION 11 h -13H 30 étant complète, j’ouvre une autre session 14h30 – 17 h00, même jour, même lieu . Les inscriptions sont ouvertes.
7,9 rue de Bellefond
Paris 09
Métro : Poissonnière
Entrée par le n°9 de la rue de Bellefond
(s’informer pour le code)
L’occasion pour vous de découvrir ce lieu unique où une équipe pluridisciplinaire de praticiens viennent exercer ( ostéopathie, hypnothérapie, réflexologie plantaire, massages bien-être et autres pratiques de médecine douce et bien-être global ) https://www.espaceterranova.com/
Un entretien téléphonique préalable est nécessaire pour valider l’inscription.
Les personnes qui le souhaitent peuvent apporter leurs coussins ou sièges de méditation…
Il est recommandé de porter des vêtements souples et confortables afin de s’assoir sur un coussin de méditation et effectuer les exercices de yoga inclus dans le programme.
* Le groupe est limité à 10 personnes
Tarif du stage de 8 semaines de MBSR-Mindfulness :
410 euros tout inclus ( les 8 séances et le matériel pédagogique )
Possibilité de régler en 2 chèques séparés lors de la 1er séance
60 € d’arrhes sont demandés pour valider l’inscription
Professeur de droit et de libertés publiques à l’Université pontificale catholique de Rio de Janeiro et adepte de la méditation, Antonio Pele voit dans l’engouement pour cette pratique une réponse à l’accélération du néolibéralisme.
Antonio Pele est professeur à l’université pontificale catholique de Rio de Janeiro (PUC-Rio), où il enseigne les libertés publiques et la théorie critique du droit. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, l’auteur de Direitos humanos e neoliberalismo (Rio de Janeiro : Lumen, 2018, non traduit) a préalablement été en poste à l’université Carlos-III de Madrid, dont il est docteur en droit. Ses recherches portent sur les droits fondamentaux, la dignité humaine et le néolibéralisme.
Comment vous êtes-vous intéressé aux relations entre la méditation et le capitalisme ?
Une partie de mes recherches portent sur les relations de pouvoir et la question des inégalités à travers le développement du capitalisme contemporain. Or on constate une synchronie entre l’engouement pour des techniques comme le yoga ou la méditation et le développement d’un capitalisme de plus en plus exigeant. On assiste à une sorte de captation de ces techniques pour les recycler au service de l’efficacité et de modes de productivité toujours plus contraints. Des entreprises comme Google créent des centres de méditation pour que leurs employés puissent être plus concentrés dans leurs activités.A notre insu, l’engouement pour la méditation conduit à mieux répondre aux vicissitudes de notre société et aux exigences les plus aiguës du capitalisme contemporain.