Sara W Lazar, chercheuse associée au département de psychiatrie du Massachusetts General Hospital et professeur adjoint de psychologie à la Harvard Medical School.
Si les liens corps-esprit est un sujet qui vous passionne, écoutez cette interview de Bruce Lipton, chercheur à l’Université de Stanford ( USA), auteur de La biologie des croyances et réalisée par Anne Ghesquière.
Comment la biologie cellulaire fait la part belle aujourd’hui aux théories de l’épigénétique ? Comment la conscience d’un individu et la façon dont il perçoit la vie définissent sa biologie beaucoup plus que ses gênes et son ADN ? Comment les hormones du stress inhibent notre système immunitaire et influencent nos pathologies ? 1 % de nos maladies serait lié aux gênes et 90 % à nos modes de vie et au stress, nous di-t-il . Et aussi comment l’effet placebo ( et son contraire l’effet nocebo) conduit à une réalité chimique dans notre corps ?
C’est absolument passionnant à écouter et surtout très clair…merci à BL pour cette limpidité.
L’occasion aussi de découvrir cette collection de podcasts bien sympa. On y parle de méditation, de conscience, de philosophie, de sciences… Métamorphose, éveille ta conscience !
Pourquoi le silence est primordial pour notre concentration et notre santé ?
Le neuroscientifique Michel Le Van Quyen était l’invité de La Tête au carré pour parler du pouvoir du silence. Suite à une paralysie faciale, le chercheur arrête de travailler. C’est ainsi qu’il prend conscience du besoin de silence du cerveau et se consacre à l’écriture de son nouveau livre « Cerveau et silence » .
8eme édition du DU Médecine, Méditation Neurosciences de l’Université de Strasbourg.
dec 2019 – Janv 2020
J’ai eu l’immense opportunité de faire partie de cette 8eme édition du Diplôme Universitaire « Médecine, Méditation, Neurosciences » mis en place par l’Université de Strasbourg et organisé chaque année dans le cadre de la formation continue des médecins et chercheurs, toutes disciplines confondues désirant s’initier à la méditation, en explorer le champ scientifique ainsi que les pistes thérapeutiques.
N’étant ni médecin, ni chercheuse, j’enseigne le programme MBSR à Paris depuis 6 ans et ce DU fait partie du parcours de formation des instructeurs C’est à ce titre que ma candidature a été retenue.
Nous voilà donc 57 en tout, venus de toute la France, au plus fort des grèves, réunis pour l’occasion au Mont Saint Odile, lieu magique , sous plein d’aspects. Expérience inédite pour la plupart d’entre nous. Beaucoup des participants découvraient la méditation pour la première fois.
A l’origine de ce Diplôme Universitaire le Pr Jean Gérard Bloch. Rhumatologue, directeur des enseignements de l’Université, passionné de sciences et méditant assidu, l ‘un des premiers médecins à mettre en avant le rôle que peut jouer la méditation sur la santé.
A ses côtés pour co -animer la pratique méditative proposée tout le long de ce séminaire, Erick Rienner, pratiquant assidu de méditation et excellent pédagogue.
PROGRAMME ET INTERVENANTS
du Diplôme universitaire « Médecine Méditation et Neurosciences » de Strasbourg
La conscience peut-elle être un objet de science? Quel lien établir entre Bouddhisme et sciences de la nature ? Méditation, stress et monde moderne. Neurophysiologie de l’attention. Méditation et plasticité cérébrale. Compassion et neurosciences. Epigénétique et méditation. Le modèle psycho-neuro-endocrino-immunologique les échelles d’évaluation de la pleine conscience.
Ce DU s’effectue en 2 temps ( 2 fois une semaine )
Pratiques de pleine conscience et partages alternant avec une partie théorique ( liste des intervenants ci -dessous )
LES INTERVENANTS :
Patricia TASSI Professeur en psychologie clinique.
«Qu’est ce qui fait que nous comprenons les choses différemment? »
Michel ODOUL.
Les liens corps-esprit dans la médecine traditionnelle chinoise.
Jean Yves LELOUP Qui étaient les thérapeutes d’Alexandrie ?
Christian BONAH. Histoire de la médecine occidentale et des liens corps-esprit.
Histoire et épistémologie des sciences
Jean Marie LUMINOR
Le cerveau humain à la lumière de la morphologie évolutive.
Jean Philippe LACHAUX, neurobiologiste. INSERM Lyon
Qu’est ce qu’un cerveau attentif ?
Antoine LUTZ, neurobilogiste, INSERM lyon
Neuroplasticité cérébrale et changements neuro anatomiques induits par la méditation. Méditation et régulation de la douleur.
Perla KALIMANdr en biochimie
Comment notre ADN devient-elle sensible à notre environnement? Epigénétique et méditation.
Pr Tania Singer . Directrice du département de neurosciences sociales de l’Institut Max Planck à Leipzig.
Méditation et compassion
Pr Michel Bitbol, chercheur en philosophie des sciences
Méditation Littérature et philosophie
Le bouddhisme et la science
Le bouddhisme et la physique quantique
Pr Jean Gérard Bloch
La pratique phénoménologique
Le programme de réduction du stress basée sur la pleine conscience
Les fondements de l’enseignement Unité dans la Dualité
Pr Gilles Bertschy
Sommaire des études cliniques sur la méditation de pleine conscience
Le neurologue belge Steven Laureys publie chez Odile Jacob un livre très accessible montrant tous les bienfaits de la méditation sur notre esprit. Le moine bouddhiste Matthieu Ricard a été son cobaye avant de devenir son préfacier.
Les livres sur la méditation font florès. Mais « La Méditation, c’est bon pour le cerveau » (Odile Jacob, septembre 2019) se détache du lot, en ce sens qu’il est signé par un neurologue mondialement réputé. Le Dr Steven Laureys dirige, au CHU de Liège, le Centre du cerveau. Spécialiste du coma et des états de conscience altérés, il fait le point sur tout ce que la neurologie a pu apprendre et démontrer au sujet des bienfaits de cette pratique héritée du bouddhisme sur notre matière grise et notre état mental. Passionnant.
Votre livre illustre l’intérêt que la méditation, sous ses différentes formes (« de concentration sur la respiration », « de pleine conscience »), commence à susciter dans la communauté neuromédicale. Où en sont les recherches sur ce que vous appelez les « neurosciences contemplatives » ?
On constate depuis le début des années 2000 une montée en flèche du nombre d’études sur la méditation. Rien que l’an dernier, on a recensé plus de 1.200 articles scientifiques sur la seule méditation de pleine conscience, ce qui traduit à l’évidence un intérêt réel et grandissant. Cela dit, du point de vue méthodologique, toutes ces études ne se valent pas, il y a à boire et à manger. Si l’on ne considère que les études cliniques, plus lourdes à mettre en place mais aussi plus rigoureuses et plus solides, la méditation est encore loin de faire jeu égal avec la médication ! Un peu plus de 1.300 études cliniques lui ont été consacrées au cours des vingt dernières années, un chiffre à comparer aux 4.500 études cliniques conduites en moyenne chaque année sur les antidépresseurs. A l’évidence, on ne peut pas attendre de l’industrie pharmaceutique qu’elle consacre autant d’argent à la méditation, qui représente pour elle un retour sur investissement nul, qu’au développement de nouvelles molécules. La médecine d’aujourd’hui néglige encore trop les alternatives à la pharmacopée, qu’il s’agisse de la méditation ou d’autres techniques. Je suis convaincu que la médecine de demain sera plus globale, plus intégrative : elle piochera plus volontiers dans une boîte à outils qui contiendra les médicaments, car il est évident que ceux-ci sont parfois nécessaires, mais ne s’y limitera pas.
La méditation a le pouvoir de transformer notre cerveau. Un nombre croissant d’études scientifiques le montrent.
Atteindre, grâce à la méditation, un état d’esprit plus résilient, parvenir à mieux gérer les situations à haut potentiel de stress, apprendre à reconnaître et désamorcer les pensées angoissantes et l’anxiété, solidifier sa concentration et son attention, tout cela est rendu possible grâce à la plasticité cérébrale.
Notre cerveau est un organe dynamique qui évolue tout au long de notre vie. L’imagerie cérébrale par IRM a montré que notre cerveau se remodèle en fonction des apprentissages et des expériences que nous traversons, créant ainsi de nouveaux neurones et connections neuronales.
Est-il possible de repérer par EEG la dérive attentionnelle? Que se passe t-il sur la machine quand je suis mindful et quand je ne le suis pas? Telle est l’objet de l’étude à laquelle j’ai participé à l’ ESPCI de Paris ( déc 2018)
« L’étude DREAM de l’équipe interfaces cerveau-machine du laboratoire PLASTICITE DU CERVEAU porte sur les processus attentionnels, en particulier une comparaison des états de dérive attentionnelle (quand nous rêvassons, autrement appelé mode du « pilote automatique ») par rapport à l’état mindful ( quand l’esprit est dans l’instant présent).
L’objectif de cette étude est d’identifier des marqueurs électroencéphalographiques (EEG) pour détecter en temps-réel la dérive attentionnelle, par rapport aux états mindfuls. Les participants effectuent certaines pratiques telles que des méditations sur le souffle, ou sur le champ visuel, pendant que des électrodes EEG collectent leur activité cérébrale. »
Laboratoire Plasticité du Cerveau, CNRS, UMR 8249, ESPCI paris www.bio.espci.fr
« A wondering mind is an unhappy mind »
(un esprit distrait n’est pas un esprit heureux )
Selon une étude récente réalisée à l’université de Harvard, le vagabondage mental serait une entrave au bonheur …
Notre attention est certainement une de nos plus grandes ressources. Et pourtant, nous la malmenons et de plus en plus. L’ « hyper-connexion » nous rendant connectés 24 heures sur 24 est la source croissante de notre inattention, impactant de façon considérable notre présence à la vie… et donc notre bien être. Continuer la lecture de Notre esprit vagabonde la moitié du temps – Etude Harvard→
Mindfulness : Méditation de pleine conscience par Sylvie Chabas