Qu’est ce que le programme MBSR ? Qui est John Kabat-Zinn ? Pourquoi la pleine conscience connaît -elle un tel essor aujourd’hui? On raconte beaucoup de choses sur les bienfaits de la méditation de pleine conscience sur la santé. Pourquoi ? C’est grâce à la validation scientifique sans précédent dont elle fait l’objet . Les premières recherches scientifiques sur la méditation ont démarré début des années 80 et n’ont fait que progresser. En 2019, pas moins de 1900 publications scientifiques ayant comme mot clef » Mindfulness » sont parues. ( source : https://www.centrepleineconscience.fr/meditation-pleine-conscience-mbsr/le-boom-de-la-recherche-sur-la-pleine-conscience-mindfulness )
Désormais objet d’études scientifiques, la méditation apparaît comme un recours efficace contre le stress ou la souffrance en ces temps d’incertitudes et de changements brutaux.
Le neuroscientifique Antoine Lutz nous explique pourquoi dans cet entretien.
Le rapport 2020 de l’IMF- Initiative Mindfulness France-
Les interventions basées sur la Pleine Conscience peuvent-elles apporter des réponses concrètes aux enjeux sociétaux que sont la santé mentale, les troubles de l’attention à l’école, le stress et le burn-out au travail, et la réinsertion des détenus ?
A l’image de la » Mindfulness Initiative » en Grande Bretagne , le think tank Initiative Mindfulness France est né du projet de promouvoir la Mindfulness auprès des institutions publiques et du monde politique.
Le rapport 2020 : Un état des lieux très complet sur l’essor de le Pleine Conscience en France dans les domaines de la santé, l’éducation, le travail et la justice, étayé de données scientifiques et d’expériences menées sur le terrain.
En 2015, plus de 100 députés du Parlement britannique ont suivi un cursus de formation à la pleine conscience. A l’issue de cette expérience, le Mindfulness All-Party Parliamentary Group (MAPPG) a été créé, co-présidé par un député travailliste et par un député conservateur, avec la mission de passer en revue les travaux scientifiques sur le sujet et de faire des recommandations de politiques publiques au gouvernement.
Si les liens corps-esprit est un sujet qui vous passionne, écoutez cette interview de Bruce Lipton, chercheur à l’Université de Stanford ( USA), auteur de La biologie des croyances et réalisée par Anne Ghesquière.
Comment la biologie cellulaire fait la part belle aujourd’hui aux théories de l’épigénétique ? Comment la conscience d’un individu et la façon dont il perçoit la vie définissent sa biologie beaucoup plus que ses gênes et son ADN ? Comment les hormones du stress inhibent notre système immunitaire et influencent nos pathologies ? 1 % de nos maladies serait lié aux gênes et 90 % à nos modes de vie et au stress, nous di-t-il . Et aussi comment l’effet placebo ( et son contraire l’effet nocebo) conduit à une réalité chimique dans notre corps ?
C’est absolument passionnant à écouter et surtout très clair…merci à BL pour cette limpidité.
L’occasion aussi de découvrir cette collection de podcasts bien sympa. On y parle de méditation, de conscience, de philosophie, de sciences… Métamorphose, éveille ta conscience !
Premier colloque sur le thème de la pleine conscience organisé par le Ministère des solidarités et de la santé. Juin 2019 Paris
Colloque relayé par un article dans
Méditation de pleine conscience, mais que fait la Sécu ?
Au moment où Agnès Buzyn décidait de ne plus rembourser l’homéopathie, le ministère de la Santé vantait les mérites de «la pleine conscience».
Loin de nous l’idée de critiquer cette sage méditation dite de «pleine conscience» et son corollaire, le MBSR (réduction du stress par la pleine conscience). Pour la petite histoire et pour ceux qui en doutent, la pleine conscience, ce n’est pas n’importe quoi. C’est du sérieux. «Implantée aux Etats-Unis depuis plus de trente ans dans les domaines médicaux grâce au programme créé par Jon Kabat-Zinn, la méditation pleine conscience est en France une pratique reconnue et enseignée par des professionnels», expliquent ses promoteurs….
8eme édition du DU Médecine, Méditation Neurosciences de l’Université de Strasbourg.
dec 2019 – Janv 2020
J’ai eu l’immense opportunité de faire partie de cette 8eme édition du Diplôme Universitaire « Médecine, Méditation, Neurosciences » mis en place par l’Université de Strasbourg et organisé chaque année dans le cadre de la formation continue des médecins et chercheurs, toutes disciplines confondues désirant s’initier à la méditation, en explorer le champ scientifique ainsi que les pistes thérapeutiques.
N’étant ni médecin, ni chercheuse, j’enseigne le programme MBSR à Paris depuis 6 ans et ce DU fait partie du parcours de formation des instructeurs C’est à ce titre que ma candidature a été retenue.
Nous voilà donc 57 en tout, venus de toute la France, au plus fort des grèves, réunis pour l’occasion au Mont Saint Odile, lieu magique , sous plein d’aspects. Expérience inédite pour la plupart d’entre nous. Beaucoup des participants découvraient la méditation pour la première fois.
A l’origine de ce Diplôme Universitaire le Pr Jean Gérard Bloch. Rhumatologue, directeur des enseignements de l’Université, passionné de sciences et méditant assidu, l ‘un des premiers médecins à mettre en avant le rôle que peut jouer la méditation sur la santé.
A ses côtés pour co -animer la pratique méditative proposée tout le long de ce séminaire, Erick Rienner, pratiquant assidu de méditation et excellent pédagogue.
PROGRAMME ET INTERVENANTS
du Diplôme universitaire « Médecine Méditation et Neurosciences » de Strasbourg
La conscience peut-elle être un objet de science? Quel lien établir entre Bouddhisme et sciences de la nature ? Méditation, stress et monde moderne. Neurophysiologie de l’attention. Méditation et plasticité cérébrale. Compassion et neurosciences. Epigénétique et méditation. Le modèle psycho-neuro-endocrino-immunologique les échelles d’évaluation de la pleine conscience.
Ce DU s’effectue en 2 temps ( 2 fois une semaine )
Pratiques de pleine conscience et partages alternant avec une partie théorique ( liste des intervenants ci -dessous )
LES INTERVENANTS :
Patricia TASSI Professeur en psychologie clinique.
«Qu’est ce qui fait que nous comprenons les choses différemment? »
Michel ODOUL.
Les liens corps-esprit dans la médecine traditionnelle chinoise.
Jean Yves LELOUP Qui étaient les thérapeutes d’Alexandrie ?
Christian BONAH. Histoire de la médecine occidentale et des liens corps-esprit.
Histoire et épistémologie des sciences
Jean Marie LUMINOR
Le cerveau humain à la lumière de la morphologie évolutive.
Jean Philippe LACHAUX, neurobiologiste. INSERM Lyon
Qu’est ce qu’un cerveau attentif ?
Antoine LUTZ, neurobilogiste, INSERM lyon
Neuroplasticité cérébrale et changements neuro anatomiques induits par la méditation. Méditation et régulation de la douleur.
Perla KALIMANdr en biochimie
Comment notre ADN devient-elle sensible à notre environnement? Epigénétique et méditation.
Pr Tania Singer . Directrice du département de neurosciences sociales de l’Institut Max Planck à Leipzig.
Méditation et compassion
Pr Michel Bitbol, chercheur en philosophie des sciences
Méditation Littérature et philosophie
Le bouddhisme et la science
Le bouddhisme et la physique quantique
Pr Jean Gérard Bloch
La pratique phénoménologique
Le programme de réduction du stress basée sur la pleine conscience
Les fondements de l’enseignement Unité dans la Dualité
Pr Gilles Bertschy
Sommaire des études cliniques sur la méditation de pleine conscience
Yasmine Liénard : « La méditation m’a appris que le mal-être ne se guérit pas avec la tête mais avec le corps »
Article publié dans Le Monde du 30 /07/2019
La psychiatre explique comment et pourquoi elle a introduit la méditation dans le champ de la médecine afin d’accorder une place plus grande aux émotions et aux sensations corporelles des patients.
Tribune. J’ai découvert la méditation alors que j’étais en train d’effectuer mon clinicat à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. En concentrant mon attention sur mon souffle et mon corps comme la pleine conscience m’y invitait, j’ai ressenti des bienfaits sur mon état de stress et mes relations professionnelles ou personnelles. Ce fut pour moi un choc, un réveil à ma vraie nature, à quelque chose que je connaissais déjà mais que j’avais enfoui au nom de mes diktats personnels de réussite, de performance, et qui créaient cette souffrance que je ne pouvais nommer.
Jean-Gérard Bloch, pionnier de la méditation thérapeutique
Créateur à Strasbourg du premier diplôme universitaire « médecine, méditation et neurosciences », ce rhumatologue milite pour que la pleine conscience soit exploitée médicalement.
« Connaître la nature humaine. » Telle était l’ambition du jeune Jean-Gérard en entamant ses études de médecine à l’université de Strasbourg, dans les années 1980. « A cette époque, je fus à la fois satisfait et déçu. Car, si l’enseignement était passionnant, il manquait une certaine unité dans le lien corps-esprit », reconnaît aujourd’hui le docteur Bloch, la voix grave et posée. Ce manque, il le comblera en partie avec la méditation. « Je l’ai étudiée et pratiquée pendant plus de vingt ans et, petit à petit, je l’ai intégrée dans ma profession. En constatant à quel point la méditation avait changé ma vie, ouvert non seulement l’esprit mais le cœur aussi, j’ai voulu en faire profiter mes patients et les professionnels de santé. » Ce spécialiste en rhumatologie décide alors de développer une approche de médecine intégrative à l’hôpital et à l’université de Strasbourg. Convaincu des bienfaits de la méditation thérapeutique, il crée en 2012 le premier diplôme universitaire (DU) « médecine, méditation et neurosciences » en France, avec le professeur Gilles Bertschy, psychiatre, et le soutien du professeur Jean Sibilia, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg. Il doit pour cela braver obstacles et préjugés. Si certains collègues avaient froncé les sourcils à l’annonce de ce DU inédit, pour le professeur Sibilia, les réticences étaient essentiellement dues à « un manque de connaissance et de curiosité de la part de confrères qui ont une vision assez traditionnelle de la médecine ».Jean-Gérard Bloch tente alors de les rassurer en insistant sur le fondement scientifique et laïque de la méditation thérapeutique. Et, s’il a convié le dalaï-lama en 2016 à l’université de Strasbourg pour un dialogue avec des scientifiques, c’est parce que « c’est l’homme de savoir et de sciences que nous avons invité, pas le chef politique ni le guide spirituel », insiste le médecin, qui rappelle que le leader tibétain participe à des rencontres scientifiques dans le monde entier. « Le dalaï-lama reconnaît lui-même que la méditation peut être détachée de tout système de croyance, car c’est une exploration et une science interne de l’esprit », ajoute-il.