De nos jours, la méditation de Pleine conscience s’invite partout, sur nos smartphones, dans les librairies, les hôpitaux, les open spaces… Est-ce une pratique contemporaine ?
Pas du tout ! C’est le Bouddha qui en a parlé pour la première fois. Pour lui, l’entraînement de la conscience était, en soi, un chemin complet vers l’Éveil. L’un de ses premiers enseignements, qui est retranscrit dans le grand sutra (1) « Satipatthana » (en pali) sur les quatre fondements de l’établissement de la Pleine conscience, également appelé parfois « Les quatre placements de l’attention », y fait référence. C’est pourquoi cette pratique est présente dans toutes les écoles bouddhistes, le Theravada, le Mahayana et le Vajrayana. Elle prend simplement des formes et des noms différents selon les cultures et les traditions.
En quoi consiste la Pleine conscience ?
Avant d’expliquer ce qu’est cette méthode, revenons d’abord sur ce terme. Le mot d’origine, pali, a été successivement traduit en anglais par « mindfulness », puis en français par « Pleine conscience », et désormais, de plus en plus souvent, en France, par « présence attentive » ou « présence consciente ».
En Occident, c’est Jon Kabat-Zinn, professeur de médecine, enseignant et docteur en biologie moléculaire, qui après avoir découvert et pratiqué la pleine conscience avec plusieurs maîtres dont le Coréen Seung Sahn, dans les années 70, a développé le premier, en 1979, la MBSR, une méthode de réduction du stress basée sur la Pleine conscience. Pour lui, la Pleine conscience opère à partir du moment où l’on pose son attention sans jugement sur l’expérience qui se déploie, dans l’instant présent. Le support de l’attention peut être un objet interne ou externe : notre respiration, une partie de notre corps, une statue ou même un caillou. Cette approche, centrée sur le moment, favorise la construction d’une nouvelle attitude à l’égard des pensées, émotions, et comportements, et évite à ceux qui la pratiquent de développer des ruminations négatives qui génèrent des états d’esprit faits de tristesse, d’angoisse, de peur et de mal-être.
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