Archives pour la catégorie Publications et actualités

Thich Nhat Hanh- Time Magazine

Le moine qui a enseigné au monde la pleine conscience attend la fin de cette vie

PAR LIAM FITZPATRICK / HUE, VIETNAM  

24 JANVIER 2019
méditation de pleine conscience
Thich-Naht-Hanh, monastère le village des Pruniers. Photo non datée
 

Dans un temple bouddhiste à l’extérieur de Hue, Thich Nhat Hanh, 92 ans, capitale du Vietnam, est arrivé à une «transition» discrète, comme le disent ses disciples. Le moine souffrant, cité par les présidents et salué par Oprah Winfrey comme «l’un des leaders spirituels les plus influents de notre époque» – refuse les médicaments prescrits après un accident vasculaire cérébral en 2014. Il repose dans une villa au 19ème siècle Hieu Pagoda, en attente de libération de la nature cyclique de l’existence.

À la porte, les fidèles prennent des photos. Certains sont partis d’Europe pour avoir un aperçu de Thay, comme ils l’appellent, utilisant le mot vietnamien pour enseignant. Depuis son arrivée le 28 octobre, il a fait plusieurs apparitions dans un fauteuil roulant, accueilli par des centaines de pèlerins, bien que les pluies et sa fragilité les aient en grande partie arrêtées. Par un après-midi humide de décembre, les stores ont été retirés afin que TIME puisse observer le moine en train de recevoir la visite de deux diplomates américains. Le maître zen, incapable de parler, semblait pouvoir respirer à tout moment. Sa chambre est dépourvue de tout mobilier simple. Né Nguyen Xuan Bao, il a été banni dans les années 1960, lorsque le gouvernement sud-vietnamien a qualifié de traître son refus de cautionner la guerre contre le communisme. Il est maintenant de retour dans le temple où il a prononcé ses vœux à 16 ans, après 40 ans d’exil.tro ve – «revenant» – dans son propre coup de pinceau.

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Méditation et caution du monde médical

Article paru dans Le Monde du 14 janv 2019 

Jean-Gérard Bloch, pionnier de la méditation thérapeutique

Créateur à Strasbourg du premier diplôme universitaire « médecine, méditation et neurosciences », ce rhumatologue milite pour que la pleine conscience soit exploitée médicalement.

programme MBSR

« Connaître la nature humaine. » Telle était l’ambition du jeune Jean-Gérard en entamant ses études de médecine à l’université de Strasbourg, dans les années 1980. « A cette époque, je fus à la fois satisfait et déçu. Car, si l’enseignement était passionnant, il manquait une certaine unité dans le lien corps-esprit », reconnaît aujourd’hui le docteur Bloch, la voix grave et posée. Ce manque, il le comblera en partie avec la méditation. « Je l’ai étudiée et pratiquée pendant plus de vingt ans et, petit à petit, je l’ai intégrée dans ma profession. En constatant à quel point la méditation avait changé ma vie, ouvert non seulement l’esprit mais le cœur aussi, j’ai voulu en faire profiter mes patients et les professionnels de santé. » Ce spécialiste en rhumatologie décide alors de développer une approche de médecine intégrative à l’hôpital et à l’université de Strasbourg. Convaincu des bienfaits de la méditation thérapeutique, il crée en 2012 le premier diplôme universitaire (DU) « médecine, méditation et neurosciences » en France, avec le professeur Gilles Bertschy, psychiatre, et le soutien du professeur Jean Sibilia, doyen de la ­faculté de médecine de Strasbourg. Il doit pour cela braver obstacles et préjugés. Si certains collègues avaient froncé les sourcils à l’annonce de ce DU inédit, pour le professeur Sibilia, les réticences étaient essentiellement dues à « un manque de connaissance et de ­curiosité de la part de confrères qui ont une ­vision assez traditionnelle de la médecine ».Jean-Gérard Bloch tente alors de les rassurer en insistant sur le fondement scientifique et laïque de la méditation thérapeutique. Et, s’il a convié le dalaï-lama en 2016 à l’université de Strasbourg pour un dialogue avec des scientifiques, c’est parce que « c’est l’homme de savoir et de sciences que nous avons invité, pas le chef politique ni le guide spirituel », insiste le médecin, qui rappelle que le leader tibétain participe à des rencontres scientifiques dans le monde entier. « Le dalaï-lama reconnaît lui-même que la méditation peut être détachée de tout système de croyance, car c’est une exploration et une science interne de l’esprit », ajoute-il.

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Bonheur et épanouissement humain – Etude Harvard

Qu’est ce qui maintient les gens en forme et heureux ?

L’étude d’Harvard sur le développement de l’adulte est la plus longue étude jamais réalisée sur l’épanouissement humain.

Elle a démarrée il y a 76 ans et se poursuit encore aujourd’hui .

Depuis 1938, 724 hommes ont été observés, questionnés, année après année,  sur leur travail, leur vie familiale et sociale, leur santé.

2 groupes bien distincts formaient le panel de cette enquête. Le premier était composé d’hommes entrant dans leur  2eme année d’université à Harvard . Le deuxième était composé d’habitants du quartier le plus pauvre de Boston.

60 d’entre eux sont encore en vie aujourd’hui et la plupart ont plus de 90 ans  et la vie de leurs  enfants, près de 2000 personnes,  est désormais étudiée .

Cette étude au long cours a mobilisé plusieurs générations de chercheurs , tous issus du Laboratory of adults au Massachusetts General Hospital.

Le psychiatre Robert Waldinger  qui s’exprime dans le TEDx ci dessous est le 4eme directeur de recherches .

Méditation et intelligence créative

meditation et intelligence

Telle une abeille dans un parterre de fleurs, l’esprit humain butine naturellement d’une pensée à l’autre. Dans un monde professionnel où tout va très vite, où les informations pleuvent et les délais courent à toute allure, nous sommes tous mis en demeure de penser vite . Plus que la réflexion, c’est la réaction qui est à l’ordre du jour. Pour rentabiliser notre temps au maximun et éviter l’ennui, nous remplissons chaque moment disponible par de la stimulation mentale- à quand remonte la dernière fois où vous vous êtes assis(e) sur une chaise et avez fermé les yeux, juste pour vous détendre ?

Le fait de garder l’esprit occupé équivaut à un gaspillage de nos plus précieuses ressources. C’est vrai, notre cerveau peut faire des merveilles à grande vitesse. Mais il en accomplira tellement plus si on lui donne de temps à autre le loisir de se détendre. Apaiser radicalement notre esprit peut améliorer notre esprit, notre calme intérieur, augmenter notre concentration et notre capacité à penser de façon plus créative. Cela peut nous apporter ce que Milan Kundera appelle une « sagesse de la lenteur ». Continuer la lecture de Méditation et intelligence créative

Pourquoi la pleine conscience peut-elle avoir un effet bénéfique sur votre cerveau?

 

On ne parle plus que de la pleine conscience dans le monde des affaires. Mais saviez-vous que tout ce battage repose sur des travaux scientifiques ?

Des recherches récentes fournissent des preuves tangibles selon lesquelles l’attention sur l’instant présent, sans porter de jugement (encore appelée « pleine conscience »), modifie le cerveau, et cela d’une manière que toute personne travaillant dans un environnement commercial aussi complexe que celui d’aujourd’hui – et assurément chaque leader – devrait connaître. Continuer la lecture de Pourquoi la pleine conscience peut-elle avoir un effet bénéfique sur votre cerveau?

LA MEDITATION QUI DECRISPE …

apprendre- méditer-ParisRAJEUNIR EN DOUCEUR…Yoga, acupuncture, naturopathie, massage et …méditation.

Ma contribution à l’article d’Isabelle Sansonetti paru dans le magazine ELLE  de Mars 2018 .

Décidément, la méditation sait tout faire !

 Petit extrait :

« Le stress donne mauvaise mine, le fait de l’éloigner oxygène tout notre être. Car c’est prouvé, la méditation de pleine conscience répare ce qu’il détruit dans le corps », affirme Sylvie Chabas. L’instructrice MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) rappelle que ses bénéfices sont reconnus, surtout pour freiner le vieillissement. Une étude (publiée dans « Psychoneuroendocrinology », juin 2011) a démontré que la méditation active la sécrétion de la télomérase, enzyme qui prévient l’usure des télomères à l’extrémité de nos chromosomes, ce qui favoriserait la longévité.

Comment ça se passe.

« On s’installe dans une position stable qui permet d’être détendue mais en alerte, et on ne fait rien. Au quotidien, chaque acte est destiné à l’obtention de quelque chose, là, il faut seulement se laisser être et observer ce qui se passe, invite Sylvie Chabas, qui conseille un apprentissage guidé. C’est bien que les premières séances s’accompagnent d’un débriefing, que quelqu’un explique que c’est normal de ressentir telle ou telle chose. » La bonne attitude ? Ne pas en attendre trop ou un résultat précis, par exemple un calme à toute épreuve ou un front lisse comme après une injection de Botox. « Ce n’est pas une crème de beauté ! Méditer s’inscrit dans la durée et la régularité, un peu comme un pianiste qui fait ses gammes, même si les bénéfices ressentis peuvent être rapides, à partir d’une semaine de pratique quotidienne », encourage Sylvie Chabas (mbsr-pleine-conscience.org).

 

 

Les médecins face aux sirènes de la méditation.

 

LE MONDE SCIENCE ET TECHNOLOGiE

Edition du 8 janvier 2018

Cette technique d’inspiration bouddhiste, qui séduit l’Occident, peut-elle se fondre dans les pratiques médicales classiques ?

Au début de la séance, il faut rajouter des chaises. On les agence en cercle afin que les participants puissent discuter de leurs expériences. Une bonne vingtaine en tout pour cette séance de thérapie cognitive fondée sur la méditation de pleine conscience, à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris.

Cette technique inspirée de la méditation boud­dhiste consiste à porter son attention, sans jugement, sur ses sensations, ses pensées et ses émotions de manière à en devenir pleinement conscient et à se libérer de leur emprise. L’intérêt en psychiatrie ? Il s’agit d’un complément de la psychothérapie que suivent ces patients pour traiter leur dépression, afin de prévenir les ruminations, un symptôme qui précède les rechutes.

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