« Connais toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux » Socrate
Emission Chemin de sagesse -France Culture
Excellent podcast de Frederic Lenoir.
A écouter les soirs d’insomnie.
EXTRAITS
« Se connaitre : le travail de toute une vie ………acquérir une lucidité, une conscience de notre propre fonctionnement , le fonctionnement de notre égo avec ses propres mécanismes, ses illusions, ses pièges mais aussi le fonctionnement de notre esprit……. »
« si tu rentres à l’intérieur de toi, tu connaîtras tout…c’est en descendant à la connaissance de son moi profond, de son esprit, qu’on accède à la connaissance de l’universel »
« La méditation : le fait d’aller sonder quelque chose de plus radical que la psyché ou l’esprit , dans lequel demeure une impassibilité, une joie profonde, quelque chose qui ne peut pas être atteint par tous ces évènements de la vie qui nous heurtent, qui nous fragilisent est quelque chose de profondément soutenant « ..;
« La méditation m’a aidé à faire l’expérience de l’esprit , à découvrir que dans ce silence intérieur et par une pratique répétitive on laisse taire toutes nos émotions , toutes nos pensées, notre mental. On découvre qu’il y a comme un sanctuaire secret à l’intérieur de soi qui est toujours en paix , dans lequel il y a comme une espèce de lumière qui nous permet de dépasser l’état de confusion dans lequel on peut être dans nos émotions » …
« Et une fois qu’on accède à cet espace intérieur, qui est une forme d’expérience mystique , on s’aperçoit alors qu’il y a moyen de ne plus s’identifier à nos émotions , nos affects, les histoires qu’on se raconte » …
« «J’avais écrit cette phrase quelques années plus tôt en guise de déclaration d’existence, de serment d’assumer mes propres actes, écrit-elle dans son autobiographie Just Kids. Le Christ était un homme qui valait la peine qu’on se rebelle contre lui, car il était la rébellion même.»
10 choses que vous ne savez (peut être) pas sur l’album « Horses » de Patti Smith
Si vous êtes poète, vous verrez clairement un nuage flotter dans cette feuille de papier. Sans nuage, il n’y aurait pas de pluie; sans pluie, les arbres ne pousseraient pas ; et sans arbre, nous ne pourrions pas faire de papier.
Le nuage est essentiel pour que le papier soit ici devant nous. Sans le nuage, pas de feuille de papier. Ainsi, il est possible de dire que le nuage et la feuille de papier « inter-sont ». Le mot « inter-être » ne figure pas encore dans le dictionnaire, mais en combinant le préfixe « inter » et le verbe « être », nous obtenons un nouveau verbe, inter-être. Sans nuage, nous n’aurions pas de papier ; nous pouvons donc dire que le nuage et la feuille de papier inter-sont.
En regardant encore plus en profondeur dans cette feuille de papier, nous y voyons aussi le soleil. Sans soleil, la forêt ne pourrait pousser. En fait, rien ne pourrait pousser, nous ne pourrions nous développer. Par conséquent, nous percevons aussi la présence du soleil dans cette feuille de papier.
Le papier et le soleil inter-sont.
En continuant d’observer, nous découvrons également le bûcheron qui a coupé l’arbre et l’a amené à la fabrique de papier. Et nous voyons aussi le blé : nous savons que cet homme n’aurait pu vivre sans son pain quotidien. C’est pourquoi le blé qui a servi à la confection du pain dont s’est nourri le bûcheron, est présent dans cette feuille de papier. Et le père et la mère du bûcheron y sont également. Si nous observons de cette manière, nous remarquons que, sans tous ces éléments, cette feuille de papier ne pourrait exister.
En examinant encore plus profondément,
nous y découvrons aussi notre présence.
Ce n’est pas difficile à voir : lorsque nous regardons cette feuille, celle-ci fait partie de notre perception. Votre esprit s’y trouve et le mien aussi. Par conséquent, nous pouvons dire que tout est présent dans cette feuille de papier. Il vous sera impossible de me montrer une seule chose qui n’y soit pas – le temps, l’espace, la terre, la pluie, les minéraux du sol, le soleil, le nuage, la rivière, la chaleur. . . Tout coexiste avec cette feuille de papier. Voilà pourquoi je pense que le mot « inter-être » devrait être dans le dictionnaire.
« Etre, c’est inter-être ».
Vous ne pouvez pas « être » simplement par vous- même.
Vous devez forcément inter-être avec toutes les autres choses.
Cette feuille de papier est parce que tout le reste est. Supposez que nous essayions de retourner un seul de ces éléments à sa source. Supposez que nous renvoyions sa lumière au soleil. Pensez-vous que l’existence de cette feuille de papier soit alors possible ? Non, sans la lumière du soleil, rien ne peut exister. Si nous retournions la bûcheron à sa mère, nous n’aurions pas non plus de papier. Le fait est que cette feuille est uniquement constituée d’éléments « non-papier », et que, si nous retournions ces éléments « non-papier » à leurs sources respectives, il n’y aurait alors plus de papier du tout. Sans ces éléments « non-papier », tels que l’esprit, le bûcheron, la lumière du soleil, etc., il n’y a pas de papier. Aussi fine que soit cette feuille, elle contient en elle-même tout l’univers. »
Le Coeur de la Compréhension, édition du Village des Pruniers, pp. 7-10 Thich Nhat Hanh
Thich-Naht-Hanh, monastère le village des Pruniers. Photo non datée
Dans un temple bouddhiste à l’extérieur de Hue, Thich Nhat Hanh, 92 ans, capitale du Vietnam, est arrivé à une «transition» discrète, comme le disent ses disciples. Le moine souffrant, cité par les présidents et salué par Oprah Winfrey comme «l’un des leaders spirituels les plus influents de notre époque» – refuse les médicaments prescrits après un accident vasculaire cérébral en 2014. Il repose dans une villa au 19ème siècle Hieu Pagoda, en attente de libération de la nature cyclique de l’existence.
À la porte, les fidèles prennent des photos. Certains sont partis d’Europe pour avoir un aperçu de Thay, comme ils l’appellent, utilisant le mot vietnamien pour enseignant. Depuis son arrivée le 28 octobre, il a fait plusieurs apparitions dans un fauteuil roulant, accueilli par des centaines de pèlerins, bien que les pluies et sa fragilité les aient en grande partie arrêtées. Par un après-midi humide de décembre, les stores ont été retirés afin que TIME puisse observer le moine en train de recevoir la visite de deux diplomates américains. Le maître zen, incapable de parler, semblait pouvoir respirer à tout moment. Sa chambre est dépourvue de tout mobilier simple. Né Nguyen Xuan Bao, il a été banni dans les années 1960, lorsque le gouvernement sud-vietnamien a qualifié de traître son refus de cautionner la guerre contre le communisme. Il est maintenant de retour dans le temple où il a prononcé ses vœux à 16 ans, après 40 ans d’exil.tro ve – «revenant» – dans son propre coup de pinceau.